Si l’on veut investir dans un ou plusieurs OPCVM -pour organisme de placement collectif en valeurs mobilières-, comment choisir parmi un univers de milliers de produits ? Comment sélectionner celui qui correspond le mieux à sa stratégie d'investissement ? Quels sont les critères à prendre en compte, les bonnes questions à se poser pour faire le meilleur choix ? Quelques pistes pour vous guider afin d’être informé au mieux et vous permettre de savoir quel OPCVM choisir pour vos investissements
Les documents à lire avant de d’investir dans un OPCVM
Parmi les documents mis à votre disposition lors de la souscription d’OPCVM figurent obligatoirement le document d’informations clés pour l’investisseur (DICI) et le Prospectus.
Le DICI est très formaté. Il donne les informations essentielles et nécessaires à la décision de l’investisseur, à la comparaison entre fonds : l’univers d’investissement, l’échelle de risque, tous les frais réels, les performances passées et un certain nombre d’informations pratiques.
Il y a également le Prospectus. Plus détaillé, il décrit le fonctionnement du fonds, ses règles d’investissement. Il présente toutes les parts disponibles et la structure de leurs frais.
Comment choisir un OPCVM adapté à son profil d’investisseur ?
Quand on souhaite sélectionner un OPCVM et éviter les mauvaises surprises, la première étape à valider est l’adéquation du produit avec son profil d’investisseur.
Quel est le projet d’investissement et donc l’horizon d’investissement, quel risque maximum est-on prêt à accepter ? Quel part de son patrimoine est-on prêt à investir ? Et surtout quel est le niveau de perte que l’on juge acceptable ? Ce profil vous aide à choisir l’OPCVM qui vous sera le mieux adapté, qui aura le meilleur équilibre entre risque et espérance de rendement et sera le plus en phase avec votre projet et vos objectifs.
Avant toute décision d’investissement, il est nécessaire d’en connaitre les risques, car pour tout produit financier, un potentiel de rendement élevé s’accompagne toujours d’un risque élevé.
Que regarder pour comparer la totalité des fonds européens ?
Depuis juillet 2011, un indicateur commun à tous les gestionnaires d’actifs européens, l’indicateur synthétique de risque et de rendement (SRRI) est indiqué dans le document d’informations clés pour l’investisseur ou DICI. Il permet aux investisseurs de comparer, quel que soit le pays d’origine du fonds, la totalité des produits du marché sur une même échelle de risque allant de 1 à 7.
Chaque niveau correspond au potentiel de rendement du placement par rapport au risque qu’il présente : 1 pour les niveaux de risque et de performance potentiels les plus faibles -ce qui ne signifie pas qu’il ne comporte aucun risque-, et niveau 7 pour les fonds les plus risqués. En pratique, les fonds monétaires seront en général de niveau 1 et les fonds actions les plus volatils et à risque de change seront classés 7.
L’investissement en actions sera donc réservé à ceux qui ont les projets à plus long terme et qui acceptent une part de risque de perte sur le capital.
Comment et pourquoi diversifier en OPCVM ?
Dans le choix de vos OPCVM, il est préférable de miser sur la diversité. Un portefeuille qui sera correctement diversifié a, en théorie, plus de chances de traverser les crises, toutes les valeurs n'évoluant pas de la même façon. Le dicton "mieux vaut ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier" est toujours d’actualité quand il s’agit de sélectionner des actifs.
La diversification peut intervenir à différents niveaux : celui des classes d’actifs, celui des zones géographiques ou des devises, mais aussi celui des modes de gestion (growth ou value, indicielle ou active). En associant différentes catégories d’OPCVM (par exemple actions de la zone Euro, actions internationales ou des zones émergentes, obligations), l’investisseur pourra réduire l’impact qu’une baisse de l’un d’entre eux aurait sur le portefeuille.
Mais au lieu de créer une allocation selon ces critères de diversification, il est possible d’opter pour un OPCVM dit global ou encore diversifié pour lequel le gérant effectuera le choix de la répartition des actifs à votre place.
L’analyse de la performance passée : comment l’utiliser ?
Pour sélectionner un produit, l’épargnant accorde souvent -à tort- beaucoup d’importance aux rendements passés. Mais ils "n’augurent pas des performances futures" et toute indication de performance doit être accompagnée d’une information sur le risque du placement.
En relatif, ces informations ont toutefois une utilité : celle de comparer, en examinant les classements, la performance des gérants sur la durée pour des produits « concurrents » c’est-à-dire appartenant précisément à la même catégorie. Comment l’OPCVM choisi se classe-t-il sur la durée ? Fait-il partie régulièrement du premier décile ou du premier quartile de sa catégorie ?
Des comparaisons pertinentes doivent porter sur un historique assez long de performances qui permet d’analyser différentes périodes et prendre en compte différents cycles boursiers. Le fait qu’un fonds affiche la meilleure performance sur simplement quelques mois n’est en effet pas très significatif…
Ensuite vous pourrez avoir accès à des notes attribuées par des organismes indépendants tels que Morningstar avec ses étoiles, créées en 1985, accordées si le fonds a au moins trois ans d’historique.
Comprendre les frais des OPCVM
Les frais ne doivent pas constituer le principal critère pour choisir les OPCVM sur lesquels investir, mais il est important de les comprendre et de ne pas oublier que leur ensemble vient amputer la performance du fonds. Toutes choses étant égales par ailleurs, un fonds aura d’autant plus de chances d’afficher de meilleures performances si ses frais -plus particulièrement ceux récurrents- sont inférieurs à ceux de ses concurrents. Or ils sont de plusieurs ordres, variables d’un fonds à l’autre et plus ou moins "apparents".
Les frais de souscription sont variables selon les fonds et selon votre intermédiaire. BforBank vous propose un univers de 2 000 fonds sans droit d’entrée.
Les frais de gestion sont annuels, rémunèrent la société de gestion pour son travail et sont prélevés prorata temporis. La performance d’un fonds est toujours donnée nette de frais de gestion.
De plus en plus couramment, s’ajoutent des frais de surperformance : si la performance du fonds est supérieure à celle de son indice de référence, une partie de la performance revient à la société de gestion.