Pour les investisseurs qui en acceptent la volatilité et le risque de perte en capital, la classe d’actifs actions est celle qui, à long terme, est la plus attrayante en terme d’espérance de performance, en dépit d’accidents de parcours quelque fois lourds de conséquences. Les professionnels qui gèrent les OPCVM actions tentent de tirer le meilleur parti des évolutions de marché.
Un véritable foisonnement
Une action est un titre de propriété représentant une part du capital social. Les prix des actions varient, notamment, selon la conjoncture économique, les fluctuations des taux d’intérêt, les prévisions de croissance des sociétés et, bien sûr, l’offre et la demande de titres. Les dividendes sont capitalisés dans les portefeuilles collectifs ou redistribués aux porteurs de parts. Cette redistribution est votée par les actionnaires lors des assemblées générales organisées par les entreprises émettrices.
Les OPCVM actions, qui rassemblent un grand nombre de positions, permettent de répartir les risques. Le problème, c’est qu’ils sont aujourd’hui plus nombreux que les valeurs cotées ! Si bien que l’épargnant doit faire son choix dans une parmi un nombre très important de supports d’investissement, divers et complexes. Si, par construction, un OPCVM actions doit détenir au moins 60 % d’actions, le taux d’exposition peut en théorie aller jusqu’à 100 %. Les catégories foisonnent. Il en existe plus d’une centaine. Les unes sont géographiquement ou sectoriellement spécialisées. D’autres sont internationalement diversifiées.
Le temps est l’ami de la Bourse
Les OPCVM géographiquement spécialisés peuvent l’être sur un pays (France, États-Unis, Chine, etc.) ou sur une région du monde (Europe, Amérique latine, Asie hors Japon, etc.).
Les spécialités sectorielles se répartissent en une quinzaine de familles correspondant chacune à un domaine d’activité spécifique : finance, énergie, santé, technologie, métaux précieux, etc.
Les professionnels ont également lancé des OPCVM actions investis en grandes valeurs, en moyennes valeurs ou en petites valeurs. Ils proposent aussi des styles de gestion : growth (valeurs de croissance), value (valeurs décotées) ou mixte. Certains suivent une référence indicielle, mais la plupart s’en affranchissent pour viser une surperformance (alpha) par rapport à leurs marchés de prédilection.
Enfin, en ayant recours aux marchés dérivés, quelques gestionnaires utilisent des instruments de couverture afin de protéger le portefeuille des inévitables reculs de marché.
Malgré le savoir-faire des gérants qui les pilotent, les OPCVM actions sont, par nature, plus risqués que les OPCVM obligataires. C’est pourquoi la période de détention recommandée est habituellement fixée au minimum à cinq ans, que beaucoup considèrent comme l’horizon de placement idéal. Une bonne façon de lisser les mouvements de marché consiste à investir régulièrement, par exemple tous les mois, dans le cadre d’une enveloppe fiscale (plan d’épargne en actions, assurance-vie ou épargne d’entreprise), en optant pour le dispositif de l’épargne boursière programmée. Quoi qu’il en soit, il faut savoir que le temps est l’ami de la Bourse…
Publiée le 26/10/2018